1 août 2007

Mardi 24 juillet 2007. Livorno...

Livorno.

Les rues sont remplies de vieillards, portraits fatigués : de leur jeunesse, il ne reste que les mots de Pier Paolo Pasolini. Livorno fait partie de ces villes usées, sans interêt, où les gens sont sombres ou désaxés... Ils errent dans les rues, sans passion. Même la longue promenade n'éveille en moi aucun plaisir... Serais je insensible ?
« Livourne est la ville d'italie où, après Rome et Ferrare, j'aimerais le plus vivre. »

Anne.


Livorno.

Nous avons quitté les montagnes de la Ligurie pour les grands plats du littoral toscan. Le bus file et défile dans cette ville ouvrière, austère et rigide à l'image d'une architecture des années soixante-dix. Les gens m'apparaissent ternes, vidés de toute énergie... Ici pas de rire, ni de glaces... Peu de jeunes ou d'enfants.Je me rappelle Le Havre, la même austérité... Livorno, ville reconstruite, où les hommes nous dévisagent. Je cherche le plaisir Pasolinien, sans jamais le trouver. Pas d'envie, pas d'images, pas envie de prendre cette ville... Je veux me refuser à elle.
Seul dans l'hôtel, vieille demeure du XVIIIème siècle, en retrait de la ville, je sens Pasolini. Le hall, dans lequel nous pénétrons par un tourniquet, offre un coin bar. Le jardin qui court tout autour de la demeure me fait m'imaginer réceptions, soirées rafraîchissantes où Pasolini et Felini pouvaient argumenter.
Quitter Livorno, aller plus au Sud. Avancer, quitter Livorno, angoisse d'un lieu qui vous jette une désillusion, une absence de rêverie au visage.

Lise.

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