14 septembre 2007

Vendredi 31 août 2007. La fin...


Vendredi 31 août 2007.

Retour en Arles... La fin du voyage devient évidente... C'est aussi l'heure des remerciements. Merci à tous ceux qui nous ont suivis virtuellement, à ceux qui ont fait part de leurs commentaires... Et surtout, un grand merci à LONELY PLANET sans qui rien n'aurait été possible.

Alors, simplement, MERCI.

François, Lise, Anne.

+ lien Lonely Planet : http://www.lonelyplanet.fr/

10 septembre 2007

Mercredi 29 août 2007. Trieste...


Trieste.

Une fin de voyage, dernier arrêt avant le retour vers chez soi.
« Chez soi » qu'elle drôle d'expression qui prend tout son sens en voyage. Ce point, cet espace d'encrage dans le monde qui donne tout son sens a l'ailleurs. Être hors de chez soi, être là-bas, être là... Instant de bascule où l'on regarde tous les moments passés en fermant les yeux très forts comme un enfant qui ne veut pas oublier les images de ce qu'il a vécu...
« Chez soi » est-ce qu'on y est un jour vraiment? Qui sommes-nous vraiment?
Fin de voyage, fin d'été, bout de route... face a la mer : « Ciao Italia, Ciao bella, arrivederci »

Lise.


Trieste.

Ce n'est déjà plus l'Italie… On parle plus l'Allemand, dans ces grandes avenues rectilignes… Adieu petites ruelles, pizza, pasta, treno, ragazzi, spiaggia, et tout ce que j'ai déjà oublié... Non seulement au revoir. Ici la boucle est bouclée. Fin du voyage. « Ici finit l'Italie, finit l'été » (p 87)

Anne.

Samedi 25 août 2007. Burano…


Burano.

Burano est un petit village, coloré presque trop pour ne pas ressembler à un décor de théâtre. Ici chacun repart avec sa dentelle, spécialité de Burano. Nous ne verrons pas des vieilles dames bronzées et courbées sur des chaises, sur le pas de leurs portes, confectionnant des dentelles... Il ne manquait que ça pour rendre cette île encore plus imaginaire.

Anne.

Vendredi 24 - Mardi 28 août 2007... Venezia.


Venezia.

Venezia ne ressemble qu'à elle-même... Une petite partie de terre coincée entre les flots. La masse de touristes qui piétine la place St Marc doit faire plonger l'île chaque jour un peu plus dans le grand canal. Ce tourisme qui la fait vivre la ravage tout autant... Le « poisson » se mord la queue... Dédales de minuscules ruelles, s'égarer pour mieux rêver. Sur le Lido des petites cabines de plages, juste assez grandes pour y passer la journée, il y flotte comme un parfum d'antan, une tranquillité, des jeux simples, des images qui auraient pu être celles de Doisneau... Venezia est inclassable, Venezia n'est d'aucune époque.

Anne.


Venezia.

Ville sans voiture loin de la fureur des autres cités déjà parcourues... On glisse, on erre, toujours plus près de l'eau… Ici, tout se fait droit, linéaire, plat… Seules, les rues et les ponts sont courbes. J'évolue dans une carte postale. Plein d'images de films, des phrases de livres vus et lus ressurgissent à mon esprit. Au Lido, nous retrouvons les cabines mais avec toute la douceur d'une plage populaire en fin de saison. Elles sont grandes ouvertes offrant des fragments d'intimité. Des enfants courent entre les cabines, on se parle...
Comme un petit village. Une ligne... Un trait... Un point...

Lise.

1 septembre 2007

Jeudi 23 août 2007. Ravena…

Rimini.

En parallèle de la longue promenade de bord de mer, derrière la barre d'hôtels, une rue se fait artère commerçante. Le grand défilé de journée pluvieuse... Les badauds errent devant les contrefaçons, les chaussures à talons compensés... Les paris à la sauvette, une femme en talons aiguilles argentés dévoile ses cuisses garnies de cellulite cachant ses fesses par un ridicule short léopard... Elle porte une veste rose sur laquelle se balancent ses longs cheveux bruns colorés... Un enfant hurle depuis sa poussette: « Gelati... » De fausses glaces tournent dans un présentoir, tandis que les machines à jeux proposant des peluches diffusent une musique techno... Un short rouge, un ventre bedonnant, des lunettes de soleil par temps de pluie… Je repense à Martin Parr... Je pose mes yeux sur une partie de la nature humaine...

La côte Adriatique est une côte qui est triste… Elle ne possède pas la splendeur de sa voisine méditerranéenne… On la sent pauvre, on la sent qui court après une gloire qu'elle n'aura jamais ou qu'elle a perdu... La mer se fait grise, les immenses immeubles sont fades... Est-ce la pluie qui lui donne cette torpeur mélancolique ? Est-ce la longitude de ses côtes qui la fait plate face aux reliefs, aux pics méditerranéens ?

Je suis humide ici...

Lise.


Ravena.

La machine à voyager est en route. Nous traversons des paysages lorrains, le temps se rétrécit, nous sommes déjà en automne... De Ravenne, nous ne verrons que les quais de gare. Un rideau de pluie ininterrompu et une lumière anéantie ne nous donne pas l’occasion d’aller découvrir la ville. Pour une fois les nuages ont été plus rapides que nous...

Anne.

Mercredi 22 août 2007. Cattolica / Riccione...

Cattolica / Riccione.

La morne continuité côtière de Rimini. Même décor, une alternance d’hôtels et de plages... De ce côté de la côte, les gens sont plus tristes, moins riches. Le short et les tongs leur collent au corps, uniforme touristique, souvent agrémenté par un sac plastique en guise de chapeau ou au mieux un parapluie... Spectacle pathétique du vacancier.

Anne.


Cattolica / Riccione.

La grande banlieue de Rimini, une juxtaposition d'hôtels, de plages privées sur une quarantaine de kilomètres… Je me souviens La Baule, qui se fait petite face à Rimini l'immense, la disproportionnée. Il pleut toujours, les pieds dans l'eau, je me demande encore si tous ces hôtels, toutes ces plages, sont remplis à un moment de la saison. Sous les gouttes d'eau et la grisaille, toute la mélancolie d'une ville balnéaire qui perd sa fonction. Quand dame nature se refuse aux loisirs de l'homme.

Lise.

Mardi 21 août 2007. Rimini...

Rimini.

La rue qui nous mène à la mer est semblable à celle d’une grande banlieue de ville. Des marronniers, de part et d'autre de la rue qui regorge de luxueuses résidences. Les feuilles tombent déjà comme un signal. Il pleut sur Rimini, les plages privées se vident. Une journée qui sent la fin d'été, les corps se traînent avant que la pluie ne s'abatte vraiment... Un... Deux... Trois... Les parasols se plient, les transats aussi... Les surveillants finissent par tourner le dos à la mer pour se rendre compte que c'est la fin de la saison... Plus personne à surveiller. Ici, tout semble crier: il faut partir, la saison est terminée. L'été s'achève.

Lise.


Rimini.

La pluie nous a définitivement rattrapées. Une chape, lourde et grise, recouvre Rimini. Le départ de la fin de saison est lancé. Les plages privées sont presque mortes, usées, vidées par les torrents de touristes. Les valises ont été bouclées plus tôt, la gare déborde de vacanciers mouillés et pressés... À quoi bon rester ? Une station balnéaire sous la pluie c’est pire que l’enfer.

Anne.

Lundi 20 août 2007. Senigallia...

Senigallia.

« La plage de velours ». Aujourd’hui velours mouillé... On dirait que tout est fini, le parasol semble en deuil, le transat délaissé. La pluie laisse de petits trous dans le sable foncé. C’est triste une plage sous la pluie.

Anne.


Senigallia.

Il pleut sur Senigallia... Quelques ombres passent, des marcheurs bien protégés s'aventurent sur la plage. La moiteur des jours pluvieux m'envahit. Quelle ville étrange que Senigallia. La voie ferrée la sépare en deux. Vers la mer, les nouvelles constructions balnéaires se vident en cette fin d'été. De l'autre côté, le centre ville porte toutes les traces du Nord. Les immeubles en briques rouges collés les uns contre les autres sentent les Flandres. Partout, l'ancien est remis au goût du jour: de vieilles affiches, de vieilles horloges.... Quelle étrange ville qu'une ville balnéaire sous la pluie.

Lise.