16 août 2007

Jeudi 09 août 2007. Noto...

Noto.

Déferlante de touristes... Je doute des photos que je fais, pourquoi seraient elles différentes, et si c'est le cas, en quoi ? le nombre de déclencheurs pressés, sur la centaine d'appareils photos autour de moi me fais peur. Les monuments s'exhibent sous nos yeux, attirant le regard dans leurs directions uniquement.... Les souvenirs seront les mêmes, les commentaires auront le même fond, le temps, le soleil... « c'est magnifique, il faut que tu voies ça ». Chemins balisés, trop empruntés, difficile de se perdre... Dommage, mais quoi qu’il en soit, si un jour tu y passes arrêtes toi...

Anne.


Noto.

Ancienne ville qui recèle toutes les beautés typiques prisées par les touristes. Assise sur un banc je regarde, à l'heure cuisante de la journée, la débauche touristique. Le short se fait de plus en plus court, tandis qu'un homme s'endort, affalé sur un banc, un autre s'asperge d'eau... Un couple s'avance, du pas ferme et décidé de ceux qui doivent voir des belles choses vite et bien. S'instruire, voir, enregistrer pour pouvoir raconter. Mais un voyage peut-il se raconter ? Etat infantile entre l'émerveillement de l'étranger et l'envie ponctuelle de rentre chez soi... Elle, la banane cadenassée au ventre, arbore un chapeau de paille et de grandes lunettes de soleil tandis que lui, porte l'incontournable short, l'appareil numérique vissé à la main qu'il soulève mécaniquement à chaque pas. Il est responsable du souvenir tandis qu'elle lui parle, en français:
« Non, alors tu comprends, je lui ai dit que ça se fait pas... J'ai bien fait non ? Il fallait lui dire quand même...
-Hum, Hum... Oh c'est beau hein... Hein c'est beau... »
Puis, il prend une photo de l'allée sans s'arrêter. Ils repartent tandis qu'elle continue de lui parler. Etrangeté de la traversée d'un lieu inconnu en parlant toujours et uniquement de soi...

Lise.

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